L’urbanisation progresse rapidement. Les chercheurs sont formels: d’ici 30 ans à peine, deux tiers de la population mondiale vivra dans les villes. Le degré d’urbanisation gagne également du terrain en Suisse, ce qui a des conséquences considérables, absolument dramatiques pour notre écosystème. Mais comment atténuer ces conséquences? La clé réside dans la végétalisation verticale.
Au cours de l’été 2020, les «citadins» ont souvent envié les «campagnards», car il faisait chaud. Très chaud. Les villes se transforment en véritables îlots de chaleur en été: le climat urbain local lors d’une journée estivale moyenne est jusqu’à sept degrés plus chaud que dans la campagne environnante. Comment l’expliquer? Les bâtiments et les surfaces imperméabilisées emmagasinent intensément la chaleur. Les constructions font barrage aux courants d’air et les villes manquent d’espaces verts qui rafraîchissent naturellement l’atmosphère. A cela s’ajoute la chaleur résiduelle de l’industrie, des systèmes de climatisation et des véhicules. Il est évident que l’urbanisation et le changement climatique ne font qu’exacerber le problème. La qualité de vie dans nos villes continuera donc de décliner, tandis que de plus en plus de personnes viennent y habiter. La population n’est toutefois pas la seule à en pâtir. La chaleur provoque également le déclin de la biodiversité et les sols desséchés contribuent aux inondations.
Les façades végétalisées sont l’une des mesures permettant de lutter efficacement contre ces îlots de chaleur. Le credo: privilégier la verticalité à l’horizontalité afin de créer de vastes espaces verts, même dans les centres urbains denses. En rafraîchissant les bâtiments et leurs environs grâce à l’évaporation et à l’ombre qu’elles apportent, les plantes contribuent activement à compenser les déficits climatiques des villes. «Il est théoriquement possible de rafraîchir des rues entières grâce aux façades végétalisées», souligne Magnus Wessel de l’organisation de protection de l’environnement BUND.
Dans les centres urbains densément bâtis, les façades végétalisées constituent une solution astucieuse pour réaliser des plantations à grande échelle malgré le manque d’espace.
Et ce n’est pas tout. Outre leur effet rafraîchissant, les façades végétalisées présentent de nombreux avantages, pour les habitants, la ville et l’environnement. La végétalisation améliore avant tout le microclimat. Les plantes fixent le dioxyde de carbone et produisent de l’oxygène. Elles augmentent l’humidité de l’air et, en absorbant les poussières fines, la surface de leurs feuilles purifie et assainit l’air de la ville de manière globale. Les façades végétalisées favorisent également la biodiversité en offrant un habitat aux insectes et aux oiseaux. Elles constituent une protection efficace contre le bruit, car leur feuillage absorbe les ondes sonores. Enfin, elles désengorgent les canalisations en cas de fortes précipitations.
Un espace vert enchanteur: toit-terrasse en plein cœur du centre-ville de Lucerne, avec vue sur le mont Pilate.
Lieu de rencontre et de détente urbain entouré d’une végétation florissante.
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Impressionné-e par les avantages de la végétalisation verticale en extérieur? Nous nous ferons un plaisir de vous expliquer tout cela en détail.
Il va de soi qu’on ne peut pas négliger les coûts d’entretien d’une façade végétalisée. Ces coûts peuvent toutefois être limités grâce au choix de plantes très robustes et faciles d’entretien. «Les coûts d’entretien représentent environ 10% du prix total d’une façade végétalisée», indique Martina Hildén, conseiller en vente chez Hydroplant. Il faut impérativement tenir compte des éléments suivants dans le calcul coûts-bénéfices: les façades végétalisées offrent également un potentiel d’économie non négligeable. En offrant de l’ombre naturelle au bâtiment et en l’isolant, la végétation permet de réduire considérablement la consommation d’énergie. Les plantes protègent également des aléas extérieurs – des intempéries aux graffitis – et contribuent à la préservation du bâtiment à long terme. Il est par ailleurs possible de réaliser des économies lors la construction en préférant les plantes à des matériaux de façade attrayants, mais coûteux.
Dans ce lotissement, les plantes grimpantes se faufilent le long d’une structure réalisée avec des câbles en acier et transforment les balcons en petits écrins de verdure.
Au vu des nombreuses valeurs ajoutées des façades végétalisées, il n’est pas surprenant que de plus en plus de «bâtiments verts» voient le jour à travers le monde. Parmi les exemples célèbres figurent le «Bosco Verticale» de Milan ou le centre ACROS situé dans la ville japonaise de Fukuoka. En Suisse aussi, les bénéfices des espaces végétalisés extérieurs sont reconnus depuis longtemps. Hydroplant joue un rôle de pionnier dans ce domaine et a déjà réalisé de nombreux projets. Et ce, toujours en considérant le règne végétal non pas comme un «plus» dans le processus de création, mais comme faisant partie intégrante de l’architecture.
Le Bosco Verticale de Milan est considéré comme le prototype des villes de demain dans le monde entier.
Dernier exemple en date: le «Greenwall» du THE CIRCLE de l’aéroport de Zurich, actuellement l’un des plus importants projets de végétalisation verticale en Suisse. De concert avec l’aéroport de Zurich et Ramseier & Associates LTD, nous avons développé le concept détaillé du mur à végétation persistante de près de 150 mètres de long. Pour obtenir une apparence homogène, nous avons opté pour une sélection harmonieuse de plantes robustes, idéalement adaptées au climat du site. «La taille impressionnante du mur à cet endroit exposé constitue un défi à part entière. Mais c’est aussi ce qui rend le projet aussi spécial», explique Martina Hildén, chef de ce projet chez Hydroplant. L’ossature et la technique d’irrigation sont également exceptionnelles. «Nous avons mis au point une structure spéciale pour le Greenwall, qui a été installée à une distance de 80 cm du mur en béton. La sous-structure est ainsi accessible pour les inspections à tout moment.» La première étape de ce projet visionnaire vient de s’achever, la deuxième étape débutera au printemps 2022. Le «Greenwall» de 600 m2 de l’aéroport de Zurich se présentera alors dans toute sa splendeur et offrira une valeur ajoutée essentielle pour les personnes, la flore et la faune.
Une structure complexe pour un effet unique: le «Greenwall» de l’aéroport de Zurich.